« De grands pouvoirs s’accompagnent de grandes responsabilités. »
Si vous avez déjà lu une bande dessinée ou vu un film dont le héros est Spiderman, vous savez qu’il a rendu cette citation célèbre en cherchant toujours à agir pour le bien de tous. C’est une leçon qu’il a apprise de son oncle à l’adolescence. Ce sont aussi des paroles prononcées par l’un de mes amis alors qu’il remettait les clés de sa voiture à son fils adolescent pour la première fois.
Ça peut sembler exagéré, mais j’estime que ça convient parfaitement à la situation. La conduite sécuritaire est la plus grande responsabilité de tous les conducteurs. Passer son examen de conduite pratique ou obtenir son permis, ce n’est pas cool en soi, mais conduire le véhicule de Papa ou de Maman, c’est presque aussi « cool » qu’avoir des pouvoirs de superhéros!
C’est pourquoi les parents et tuteurs doivent absolument prendre le temps de discuter des responsabilités liées à la conduite avec leurs jeunes conducteurs. Conduire est quelque chose d’exaltant, mais non sans risques. En particulier lorsque l’on sait que :=
- Par kilomètre, les jeunes conducteurs risquent davantage d’être tués que ceux de tous les autres groupes d’âge.
- Bien que seulement 13 pour cent des titulaires d’un permis de conduire au Canada soient âgés de 16 à 24 ans, on estime que ce groupe représente 24 % des décès et 26 % des blessures graves sur la route.
- En moyenne, 250 adolescents de 15 à 19 ans sont tués dans des accidents de voiture chaque année au Canada et, selon Parachute Canada, 15 821 d’entre eux ont été blessés dans des collisions en 2013.
Ces statistiques n’ont pas pour but de vous faire peur pour que vous défendiez à votre ado de conduire, mais de vous montrer à quel point il est important que les jeunes conducteurs soient vigilants et que les parents parlent à leurs jeunes avant de les laisser conduire. En prenant le volant, le jeune conducteur doit savoir ce qui l’attend et ce que vous attendez de lui.
Quels sont les éléments à surveiller?
Les erreurs de conduite sont la principale raison pour laquelle les jeunes conducteurs sont impliqués dans des collisions. Et c’est logique. Nous sommes toujours plus susceptibles de faire des erreurs lorsque nous faisons quelque chose de nouveau, avant d’acquérir de l’expérience.
Ne vous contentez pas de dire à vos ados de « faire attention ». Abordez ces quatre sujets avec eux :
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Surveiller sa vitesse :
La vitesse augmente la gravité d’une collision, que l’adolescent ait fanfaronné ou qu’il n’ait pas correctement évalué les conditions routières. Elle réduit la capacité du conducteur de réagir aux changements routiers et accroît considérablement la force de l’impact en cas de collision. La vitesse est un problème chez les jeunes : 40 % des conducteurs qui font de la vitesse et qui sont impliqués dans des collisions mortelles sont âgés de 16 à 24 ans. La vitesse a aussi d’autres conséquences. Une seule contravention pour excès de vitesse peut augmenter le coût des assurances de 20 %, ce qui s’avérerait coûteux pour les jeunes conducteurs.
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Éviter les distractions :
La distraction au volant est un facteur de collision dans huit cas sur 10. Les distractions ne se limitent pas aux textos et aux appels téléphoniques. Fumer, manger, boire, se maquiller et interagir avec les passagers sont aussi des sources de distraction importantes. En fait, le risque qu’un conducteur adolescent soit impliqué dans un accident double s’il a deux passagers adolescents. Trois passagers quadruplent ce risque.
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Toujours attacher sa ceinture :
Ne pas attacher sa ceinture n’est plus acceptable socialement aujourd’hui, mais certains jeunes conducteurs font fi de conventions. En fait, les jeunes hommes de 18 à 24 ans représentent le groupe le moins susceptible d’attacher sa ceinture. Voilà qui est effrayant si l’on songe au fait qu’en 2007, les 7 % de Canadiens qui n’ont pas attaché leur ceinture représentaient presque 40 % des collisions mortelles. Souligner que la ceinture de sécurité sauve des vies peut sembler banal, mais c’est un fait. Elle sauve des milliers de vies chaque année au Canada.
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Ne jamais conduire avec les facultés affaiblies :
Bien que la conduite avec les facultés affaiblies soit un autre comportement socialement inacceptable, beaucoup d’adultes se le permettent. Malheureusement, un grand nombre de jeunes aussi! Les statistiques sont renversantes:
– Les accidents de voiture sont la première cause de décès chez les jeunes de 16 à 25 ans, et les facultés affaiblies par l’alcool ou la drogue sont un facteur dans 55 % de ces accidents.
– Les personnes de 16 à 25 ans constituaient 13,6 % de la population en 2010, mais elles représentaient près de 33,4 % des décès sur la route où l’alcool était en cause.
Avant de laisser conduire votre jeune, ayez une discussion avec lui sur la conduite avec facultés affaiblies et dites-lui que, s’il a consommé de l’alcool, il peut appeler à toute heure du jour ou de la nuit pour se faire ramener à la maison. Dites-lui aussi qu’il ne doit jamais conduire après avoir consommé de l’alcool ou des substances réglementées.
À quel moment ajouter un nouveau conducteur à sa police d’assurance?
Les clients demandent souvent à nos agents : à quel moment faut-il ajouter un nouveau conducteur à la police d’assurance familiale? La réponse est : quand votre adolescent a l’âge légal pour prendre le volant et qu’il commence à apprendre à conduire.
La logique est que même s’il ne conduit pas régulièrement ou qu’il ne conduit pas du tout, les assureurs tiennent compte de la durée d’assurance sans interruption. Donc, si vous ajoutez votre adolescent à votre police dès le départ, ce sera avantageux pour lui à la longue, même s’il ne conduit pas souvent.
Envisagez toujours de faire suivre aux jeunes conducteurs qui habitent avec vous un cours de conduite donné par un professionnel accrédité. En plus d’apprendre les bonnes techniques de conduite, les personnes qui suivent de tels cours sont admissibles à des rabais d’assurance.
Ce ne sont que quelques-uns des aspects à prendre en considération par votre jeune lorsqu’il commence à prendre le volant. Il devra aussi apprendre à conduire lorsque les conditions météorologiques sont mauvaises et à composer avec les conducteurs qui aiment changer de voie rapidement ou qui tentent, eh oui, de provoquer des collisions. Espérons qu’avec un peu d’encadrement, votre enfant saura tenir compte des risques liés à la liberté de conduire afin de toujours rentrer à la maison sain et sauf.
À votre avis, y a-t-il d’autres éléments qui doivent être pris en compte lorsqu’il est question de conducteurs adolescents? Faites-nous-en part dans l’espace réservé aux commentaires!