Conseils de cybersécurité pour les personnes moins à l’aise avec la technologie

Fille éduquant son père aîné sur la cybersécurité

Avec l’évolution rapide de la technologie, il peut être difficile pour n’importe qui de suivre le rythme, peu importe l’âge. Malheureusement, c’est une situation qui fait augmenter les risques de devenir une victime d’une cyberattaque.

Le directeur de la transformation numérique de ZoomerMedia Ltd, Yaniv Or, établi à Toronto, possède plusieurs entités dont le magazine Zoomer, qui s’adresse principalement aux retraités canadiens. Il indique que les personnes âgées pourraient être plus vulnérables à l’augmentation mondiale de la cybercriminalité en raison de plusieurs facteurs : une valeur nette plus élevée, un écart de compétences technologiques plus important par rapport aux plus jeunes générations et la difficulté d’établir des relations sociales significatives avec l’âge.

Selon Jeff Horncastle, responsable par intérim des relations avec les clients et des communications au Centre antifraude du Canada (CAFC), la fraude par voie électronique a représenté environ 70 % de l’ensemble des pertes signalées au CAFC en 2022. Au cours des six premiers mois de 2023, les personnes âgées de 60 ans et plus ont perdu 96,8 millions de dollars à cause de la fraude en général (toutes méthodes de sollicitation confondues), ce qui représente 34 % de l’ensemble des pertes (283,4 millions de dollars).

« Il s’agit en grande partie d’activités sophistiquées et bien orchestrées du crime organisé », affirme M. Horncastle.

Les fraudeurs peuvent s’emparer de renseignements personnels et financiers pour accéder à des comptes bancaires personnels, à des cartes de crédit ou à des données sensibles, pour présenter une demande de prestations gouvernementales ou pour prendre le contrôle de comptes personnels ou de comptes sur les médias sociaux.

Quelles sont les cybermenaces que tout le monde devrait connaître? Voici les plus fréquentes :

Voici quelques-uns des plus courants :

Hameçonnage

L’une des tactiques les plus courantes des cybercriminels est l’hameçonnage, soit le fait de se faire passer pour des établissements légitimes en vue d’inciter les gens à divulguer de l’information sensible comme des mots de passe, des numéros d’assurance sociale ou des renseignements de cartes de crédit. Les fraudeurs tentent d’amener les gens à cliquer sur un lien intégré dans un courriel d’hameçonnage qui demande de fournir des renseignements personnels, ou à ouvrir une pièce jointe qui entraîne l’intégration d’un logiciel malveillant dans leurs appareils.

Il est question de harponnage lorsque les fraudeurs ciblent leurs victimes. Ils rédigent alors des messages personnalisés et s’adressent directement à leurs destinataires. L’hameçonnage par texto se produit lorsque les cybercriminels ont recours à des messages texte pour envoyer des messages malveillants.

Maliciels

Il existe plusieurs types de logiciels malveillants, ou maliciels, comme les virus, les chevaux de Troie, les vers et les rançongiciels. Ils sont conçus pour attaquer ou mettre hors service des systèmes informatiques ou pour obtenir un accès non autorisé. Les logiciels malveillants peuvent se trouver dans des documents joints à des courriels, sur des sites Web compromis, dans des applications malveillantes ou dans des logiciels infectés.

Arnaques sur les médias sociaux

Les médias sociaux sont un lieu où les utilisateurs créent et échangent du contenu, et font du réseautage. Malheureusement, les messages directs sur les plateformes de médias sociaux comme Facebook ou Instagram représentent un autre moyen d’inciter les gens à cliquer sur un lien ou à télécharger un fichier malveillant.

Les fraudeurs ouvrent de faux comptes, créent des robots sociaux, compromettent des comptes existants ou créent des publicités frauduleuses pour arnaquer les utilisateurs des médias sociaux.

Des fraudes peuvent également se produire sur les sites de rencontres. « En raison de la solitude et de la diminution des liens sociaux, les personnes âgées sont plus sujettes à ce type d’arnaque », explique M. Or.

Vol d’identité

Les personnes âgées peuvent représenter des cibles plus lucratives pour les vols d’identité, car elles amassent des renseignements personnels et financiers depuis plus longtemps. Chaque fois que vous avez recours aux médias sociaux, à des services financiers, à des services infonuagiques, à des navigateurs Web, à des abonnements en ligne et à des bases de données en ligne, vos données ou vos renseignements personnels sont recueillis.

Conseils pour protéger vos renseignements en ligne

La première étape est de comprendre les menaces en matière de cybersécurité en vue de protéger son argent et son identité. Voici quelques conseils pour se protéger, selon le CAFC :

  • Ignorez et supprimez les courriels non sollicités (ainsi que le courrier ou les appels téléphoniques) dans lesquels on vous demande des renseignements personnels ou financiers.
  • Refusez les demandes du numéro d’assurance sociale, car celui-ci est un élément clé de votre identité et représente un outil important pour les fraudeurs.
  • N’ouvrez jamais une pièce jointe qui se trouve dans un message suspect ou qui provient d’un expéditeur inconnu. Ne cliquez jamais sur les liens contenus dans des courriels ou dans des textes qui vous semblent suspects.

« Ne cliquez jamais sur un lien qui vous est envoyé et que vous n’attendiez pas, même s’il semble provenir d’un ami », indique M. Or.

  • Faites preuve de retenue dans ce que vous communiquez par courriel ou sur les réseaux sociaux.
  • Refusez les fonctions d’ouverture de session automatique qui enregistrent votre nom d’utilisateur et votre mot de passe. Saisissez plutôt vos identifiants chaque fois que vous ouvrez une session.
  • Créez des mots de passe complexes et uniques pour chacun de vos comptes en ligne, notamment pour les courriels, les réseaux sociaux, les comptes financiers et autres.
  • Optez pour une authentification multifacteur, comme l’envoi d’un code de vérification à un appareil de confiance, chaque fois que cela est possible.
  • Supprimez les applications que vous n’utilisez pas sur votre téléphone.
  • Changez le nom et le mot de passe par défaut de votre réseau Wi-Fi pour éviter les violations de données.
  • Veillez à ce que toutes vos transactions d’achat en ligne soient effectuées sur des réseaux Wi-Fi sécurisés et sur des sites Web de confiance.
  • Achetez un logiciel antivirus réputé auprès d’une source fiable pour tous vos appareils.
  • Vérifiez votre dossier de crédit auprès d’une agence d’évaluation du crédit au moins une fois par an, soit auprès d’Equifax Canada ou de TransUnion Canada.

L’Association des banquiers canadiens offre également de bons renseignements sur la manière de se protéger et de protéger ses comptes bancaires contre les fraudes et les arnaques.

« Les fraudeurs ont tendance à inciter les gens à prendre une décision sous pression, ce qui altère notre jugement, explique M. Or. Nous devons tous nous rappeler que les entités “officielles” (gouvernementale ou privée) ne nous menacent jamais, ne nous imposent jamais de délai serré et ne nous demandent jamais des renseignements personnels lorsqu’elles communiquent avec nous.

Enfin, si vous pensez avoir été victime d’une fraude, n’ayez pas honte de communiquer vos inquiétudes ou de demander conseil. Même les meilleurs experts du monde ne sont pas toujours en mesure de reconnaître une arnaque », explique M. Or.

Toute personne qui pense avoir été victime d’une arnaque ou d’une fraude en ligne doit le signaler à la police, se rendre sur le site de signalement en ligne du CAFC ou appeler au 1 888 495-8501.

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