De nombreux propriétaires souhaitent avoir une pelouse verte et luxuriante. Une pelouse bien entretenue aide à présenter une propriété sous son meilleur jour, et l’attrait extérieur augmente sa valeur.
Nous avons demandé à deux experts en horticulture de nous donner leurs meilleurs conseils pour une pelouse en santé.
Quelles sont les tendances actuelles en matière d’entretien de pelouse?
« Posséder une grande pelouse était plus important pour les propriétaires de la génération du baby-boom que ce l’est pour ceux des générations Y et Z, affirme M. Cullen. D’autant plus que les gens se préoccupent maintenant de leur empreinte écologique. »
« Au contraire, la tendance est aux pelouses plus petites, soutient M. Cullen. Les gens aménagent de plus grands potagers et de plus grands jardins de fleurs pour les pollinisateurs, tentant de faire ce qui est bon pour l’environnement. Ce n’est pas qu’avoir une pelouse est mauvais pour l’environnement, mais il y a d’autres options qui sont meilleures pour la planète. »
À quoi ressemble une pelouse en santé?
Carson Arthur (site en anglais) est du même avis. M. Arthur est paysagiste, expert en horticulture, auteur et vedette du petit écran. On l’a entre autres vu sur la chaîne HGTV et à l’émission Cityline. Il a également été présentateur au Salon national de l’habitation de Toronto.
« Les pelouses ne doivent pas seulement être vertes, affirme-t-il. Elles doivent aussi redonner à l’environnement plus que ce qu’elles en retirent. La façon dont nous entretenons et nourrissons nos pelouses peut rendre ces espaces plus nocifs que bénéfiques pour la planète. »
L’herbe fraîche libère de l’oxygène et absorbe le dioxyde de carbone, ce qui est important pour lutter contre les effets des changements climatiques. Selon M. Cullen, les propriétaires doivent reconnaître que les pelouses ne sont qu’un des nombreux produits de mère Nature et qu’elles suivent le cycle des saisons.
« Les gens ont cette idée d’une pelouse parfaite digne d’un terrain de golf, affirme M. Cullen. Il faut s’enlever ça de la tête. »
Au Canada, les pelouses ont tendance à avoir une apparence spectaculaire au début du printemps et à l’automne, mais à être moins belles pendant la saison chaude, ce qui incite de nombreuses personnes à arroser leur terrain de façon excessive pendant l’été. Cependant, la pelouse passe par une période de dormance et brunit pendant les mois les plus chauds. M. Cullen explique que le gazon a besoin de repos pendant cette période, et qu’il recouvre normalement sa vigueur pendant la deuxième ou la troisième semaine d’août, lorsque les températures sont plus fraîches en soirée et que la rosée est plus abondante le matin.
Conseils pour l’entretien naturel de la pelouse au printemps
Si, par le passé, de nombreux propriétaires utilisaient massivement des pesticides chimiques pour éloigner les insectes et les mauvaises herbes, l’utilisation de pesticides chimiques à des fins esthétiques est aujourd’hui restreinte dans certaines provinces et municipalités du Canada.
Selon les experts, il existe des moyens plus naturels d’entretenir son terrain. Ceux-ci favorisent la santé de la pelouse, sont meilleurs pour l’environnement et aident les pollinisateurs comme les abeilles et les papillons.
- Nettoyez votre terrain. Selon M. Cullen, la première chose à faire au printemps, une fois que la neige a fondu et qu’il a cessé de pleuvoir, est de ratisser doucement votre terrain. « Prenez votre temps, prévient-il. Tâchez de bien redresser les brins d’herbe, car cela favorise la circulation de l’air frais jusqu’au collet, où la partie verte de la plante rencontre ses racines. » Nettoyer le terrain de cette façon aide à prévenir les maladies comme la moisissure des neiges.
- Coupez le gazon plus haut (environ six à huit centimètres). C’est l’une des meilleures choses à faire selon M. Cullen, car plus les brins d’herbe sont hauts, plus les racines sont profondes, et plus les racines sont profondes, plus les plants d’herbe sont en santé et résistants à la sécheresse. « Un plant d’herbe qui est résistant à la sécheresse est un plant d’herbe qui est plus résistant à beaucoup de choses, notamment aux insectes et aux maladies », explique-t-il.
- Arthur recommande de n’utiliser que des engrais organiques pour nourrir votre pelouse. « Les engrais chimiques ont été associés à toutes sortes de données inquiétantes concernant les sols malsains », précise-t-il. M. Cullen conseille quant à lui de répandre une couche (environ cinq centimètres d’épaisseur) de compost riche en nutriments et en minéraux sur les parties dégarnies de la pelouse au cours des premières semaines du printemps ou de l’automne.
- Utilisez une tondeuse-déchiqueteuse. Selon M. Cullen, c’est un excellent moyen de restituer au sol l’azote contenu dans les résidus de tonte de gazon. L’azote renforce les brins et donne à l’herbe sa couleur riche. En se décomposant autour des racines de la pelouse, les résidus de tonte leur fournissent naturellement des nutriments, ce qui réduit ou élimine les besoins en engrais.
- Les pesticides naturels peuvent contribuer à la lutte contre les parasites indésirables. Essayez les nématodes pour éloigner les insectes qui se nourrissent des racines de la pelouse, comme les vers blancs, et le gluten de maïs pour lutter contre la digitaire.
- N’utilisez pas un seul type de semences. « Si vous optez pour des mélanges contenant différents types de semences, votre terrain sera mieux à même de lutter naturellement contre les parasites, car la plupart des vers et des insectes préfèrent un seul type de semences plutôt que plusieurs », soutient M. Arthur.
- Aérez votre pelouse, ou perforez le sol, pour permettre à l’air, à l’eau et aux nutriments d’atteindre les racines du gazon. Les habitants de l’Ontario, par exemple, vivent dans une zone argileuse très dense. M. Cullen affirme qu’à cet endroit, l’air ne pénètre pas aussi facilement dans le sol. Lorsque vous aérez, vous retirez du sol de petites mottes de terre (carottes) d’environ trois à cinq centimètres de hauteur, ce qui ouvre la zone racinaire des plants d’herbe et les aide à absorber l’oxygène. Les carottes se décomposent de manière naturelle. « Chaque plante a besoin d’oxygène au niveau de ses racines », explique M. Cullen.
Enfin, faites preuve de prudence si vous envisagez des solutions naturelles pour votre terrain. M. Arthur affirme que les propriétaires qui plantent des fleurs sauvages ou des plantes à auto-ensemencement pour créer un effet de prairie autour de leur maison peuvent causer des problèmes.
Lorsque ces plantes deviennent envahissantes ou se répandent sur les terrains voisins, des mesures de contrôle puissantes doivent être mises en œuvre. De nombreuses municipalités ont également des règles et des directives concernant le type de plantes qu’il est possible d’avoir et leur hauteur maximale. Il est donc important de faire des recherches si vous souhaitez explorer cette avenue.
M. Arthur affirme que notre attitude à l’égard des pelouses est en train de changer. Les propriétaires se préoccupent davantage d’investir dans un bon aménagement paysager durable que d’essayer d’avoir une pelouse parfaite comme symbole de leur statut social. « L’attrait extérieur ne se résume pas à une belle pelouse. »
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