Les avantages et les inconvénients de posséder un véhicule électrique

Une femme branche son véhicule électrique pour se recharger chez elle. Consciente de sa consommation d'énergie et de son empreinte carbone.

Les véhicules électriques (VE) deviennent de plus en plus populaires, et Louis Bernard peut en témoigner. Le copromoteur du Salon du véhicule électrique de Montréal, qui se tient au Stade olympique, affirme que plus de 25 000 personnes y ont assisté l’année dernière, contre à peine 15 000 lorsqu’il a lancé l’événement en 2017. Cette année, plus de 30 000 personnes étaient attendues à ce salon annuel, qui a eu lieu du 22 au 24 avril.

« J’aime mieux être occupé que le contraire », dit-il en riant.

Les essais sur piste en intérieur sont un élément important du salon, de même que les conférences et les expositions de VE, de vélos électriques, de trottinettes électriques et de planches gyroscopiques. Audi, BMW, Cadillac, Ford, Chevrolet, Kia et Polestar seront quelques-unes des nombreuses grandes marques qui présenteront les dernières innovations en matière de voitures électriques.

Les Canadiens ont présentement beaucoup d’intérêt pour les véhicules électriques. Ils sont préoccupés par les émissions de gaz à effet de serre, la flambée du prix de l’essence et la vulnérabilité de l’approvisionnement en pétrole. Dans un sondage de KPMG au Canada publié en mars, près du tiers des personnes interrogées (30 %) ont déclaré regretter de ne pas avoir déjà acheté un VE. Trois personnes sur cinq ont déclaré qu’il était temps d’acheter un véhicule électrique et plus de la moitié ont affirmé qu’elles n’achèteraient plus jamais de voiture à essence.

Les constructeurs automobiles et le gouvernement sont désireux d’augmenter le nombre de propriétaires de VE. Dans le plan climatique du gouvernement fédéral, il est exigé que, d’ici 2026, 20 % des véhicules légers vendus soient des voitures à zéro émission; la cible est de 60 % en 2030 et de 100 % en 2035. Dans son budget d’avril, le gouvernement fédéral a alloué un montant supplémentaire de 1,7 milliard de dollars sur cinq ans pour soutenir l’achat d’un plus grand nombre de modèles de VE, en élargissant le programme Incitatifs pour l’achat de véhicules zéro émission (VZE) et en établissant un nouveau programme d’incitatifs de 547 millions de dollars sur quatre ans pour les VZE moyens et lourds. Un montant de 500 millions de dollars sera également investi dans la mise en place d’une infrastructure urbaine et commerciale de recharge et de ravitaillement à grande échelle.

Comme n’importe quel achat important, il convient toujours d’évaluer les avantages et les inconvénients des véhicules électriques avant de se lancer. En voici quelques-uns :

Inconvénients

  • L’angoisse liée à l’autonomie. Rouler avec un VE demande beaucoup plus de planification qu’un véhicule à essence. D’abord, il vous faudra sûrement vous équiper d’une borne de recharge à la maison. De plus, vos déplacements vous demanderont davantage de gestion. Imaginez que par une journée glaciale et neigeuse de février, vous planifiez un voyage en famille de Montréal à Québec. Vous devez calculer la distance aller-retour de ce voyage, et décider comment et où recharger votre VE. De nombreux VE neufs en vente aujourd’hui offrent une autonomie estimée à plus de 400 km. Mais il faut aussi tenir compte de la circulation et de l’effet du froid sur l’autonomie et le temps de charge de la batterie.
  • La disponibilité des bornes de recharge. L’infrastructure des bornes de recharge est encore limitée et ces dernières sont loin d’être aussi répandues que les stations-service. Pour la recharge à domicile, vous devrez choisir entre un chargeur de niveau 2, qui offre un temps de recharge plus rapide, et un chargeur de niveau 1, qui correspond à une prise de courant standard. Le manque de bornes de recharge, en particulier de bornes à recharge rapide, est l’une des principales raisons de l’hésitation persistante des gens à passer aux VE. De plus, les bornes de recharge résidentielles ne sont pas données, leur prix variant entre plusieurs centaines et plusieurs milliers de dollars.
  • Le coût. Le prix d’un véhicule électrique reste plus élevé que celui de son équivalent à essence. En cette période d’inflation, il est encore plus difficile de dépenser de 10 000 à 15 000 $ de plus pour l’achat d’un véhicule. Et, bien que le marché des VE d’occasion se développe, il n’en est encore qu’à ses débuts.

Avantages

  • La fin des grosses dépenses en carburant. Alors que le prix de l’essence continue de grimper en flèche dans tout le pays, les Canadiens dépensent des milliers de dollars par an en essence pour leurs voitures. Comme l’inflation fait augmenter les prix de manière généralisée, les Canadiens soucieux de leur budget cherchent d’autres solutions. Clean Energy Canada a publié une étude (en anglais) qui analysait des modèles de VE et comparait leurs coûts totaux de propriété avec ceux de leurs équivalents à essence. Selon les conclusions de cette étude, les coûts à vie des modèles de VE étaient inférieurs d’environ 20 000 $ en moyenne.
  • La réduction des coûts d’entretien. Les voitures à combustion interne comportent plus de pièces que les VE. Dans les véhicules électriques, il n’y a pas, entre autres, d’huile à changer ou de bougies d’allumage à remplacer. Les propriétaires de VE peuvent donc voir leurs dépenses d’entretien réduites d’un tiers pendant la durée de vie de leur véhicule.
  • La diminution des émissions de gaz à effet de serre. Le secteur des transports est à l’origine d’environ 27 % des émissions de gaz à effet de serre (GES), qui sont un facteur important du changement climatique.
  • Les incitatifs gouvernementaux. Les gouvernements fédéral et provinciaux ont mis en place divers programmes de rabais et d’incitatifs pour encourager les Canadiens à acheter un véhicule électrique. Par exemple, le gouvernement fédéral offre des incitatifs allant jusqu’à 5 000 $ pour les véhicules zéro émission admissibles. Le gouvernement du Québec offre aux particuliers, aux entreprises et aux organismes un rabais à l’achat ou à la location d’un VE neuf. Le montant du rabais dépend du type de véhicule et de facteurs comme l’année modèle, la capacité de la batterie et le prix de vente. Vous trouverez plus de détails sur le programme du Québec ici.
  • Encore plus d’avantages à venir. Plus il y aura d’engouement pour les VE, plus les constructeurs automobiles proposeront un grand choix de VE (et, à terme, une baisse de leurs prix et des coûts d’entretien) et plus il y aura de bornes de recharge dans tout le pays. Selon Statista (en anglais), les concessionnaires automobiles du Canada ont vendu environ 66 800 véhicules électriques en 2021, soit une hausse de 42,5 % par rapport à 2020. À titre d’exemple, GM Canada a récemment annoncé qu’elle allait installer plus de 40 000 bornes de recharge de niveau 2 dans son réseau de concessionnaires au Canada. Il y a au pays environ 15 000 bornes publiques ou semi-privées, et le gouvernement fédéral s’est engagé à en construire des dizaines de milliers de plus au cours des prochaines années.

« Nous avions initialement prévu sept éditions [au Salon du véhicule électrique de Montréal] », explique M. Bernard, qui organise également un salon du véhicule électrique à Québec. « Mais je peux vous dire qu’il y en aura d’autres. […] Les gens commencent maintenant à s’ouvrir aux voitures électriques. C’est un virage qui sera permanent. »

Clause de non-responsabilité : Les renseignements fournis et les opinions exprimées dans ce billet se fondent sur des recherches et des entrevues réalisées pour le compte d’Allstate du Canada. Ces renseignements sont fournis uniquement pour votre commodité, et ils ne doivent pas être interprétés comme des conseils juridiques ou des conseils en matière d’assurance.