Semaine de prévention de la noyade : Diminuez les risques avec ces conseils d’expert

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Au Québec, la période estivale est attendue chaudement par les plaisanciers et les vacanciers en quête de plaisir, de bons souvenirs et de rafraîchissement. Et bien qu’il soit si agréable de profiter de la cour arrière, de la piscine ou de vacances près d’un lac, la sécurité doit être une priorité, surtout quand il s’agit d’activités nautiques.

Dans le cadre de la Semaine nationale de prévention de la noyade (SNPN), nous avons invité Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage, division du Québec, afin de mieux comprendre ce que nous pouvons faire pour aider à prévenir la noyade et les blessures relatives aux activités aquatiques.

Équipe Conseils du Quotidien (ECQ) : Chaque année, *plus de 50 Québécois sont victimes de noyade. Qu’est-ce que ces incidents ont en commun ?

*Société de sauvetage, division du Québec 2018

Raynald Hawkins : Le point en commun de ces incidents est qu’ils sont généralement évitables. Que ce soit à cause d’une veste de flottaison inutilisée, une surveillance inadéquate autour de la piscine, une surconsommation d’alcool ou de cannabis ou simplement pour un comportement téméraire sur un plan d’eau, ces actions se sont déjà traduites par des pertes de vie.

En adoptant et en prônant l’adoption de comportements plus sécuritaires, de même qu’une surveillance adéquate près d’un plan d’eau, tous peuvent contribuer à aider à réduire le nombre de noyades au Québec.

ECQ : Des enfants qui pratiquent des activités près d’un plan d’eau demandent de la supervision. Quel est le niveau d’attention requis ?

Raynald Hawkins : L’attention doit être continue car une noyade peut se dérouler sans faire de bruit. Il peut être tentant de lire un livre ou de consulter votre téléphone intelligent. Mais les choses peuvent changer en un clin d’œil. Un manque d’attention peut faire la différence entre une belle journée et un accident tragique.

Chaque fois que vous allez à la plage ou tout simplement dans votre propre piscine ou celle d’un voisin, n’hésitez pas à emporter tout ce que vous pourriez avoir besoin durant la supervision. Crème solaire, rafraîchissement, serviettes, lunettes fumées, etc. Faites en sorte de ne pas quitter les jeunes baigneurs des yeux.

ECQ : Une majorité de plaisanciers apportent leur gilet de sauvetage. Si la veste de flottaison est à bord, est-ce absolument nécessaire de la porter ?

Raynald Hawkins : La loi précise bel et bien que dans une embarcation de plaisance, il doit y avoir à bord une veste de flottaison individuelle (VFI) par personne.

Bien que cette même loi n’oblige pas le port du VFI, il va de soi que les propriétés vitales du gilet de sauvetage ne sont démontrées que si le plaisancier le porte. Et en cas d’urgence, la VFI peut être un défi à enfiler. Imaginez si vous deviez à la fois revêtir votre veste de flottaison et celle de votre enfant en cas d’urgence! Pour ces raisons et d’innombrables autres, nous vous recommandons de porter votre VFI en bateau tout au long de votre voyage.

On rapporte trop souvent que les victimes ne portaient pas leur veste de flottaison, car elles ne prévoyaient pas faire face à une situation d’urgence ou de sauter à l’eau… De là notre slogan « Ta VFI, tu l’apportes, porte-la donc ! »

ECQ : Pour les personnes ayant peu d’intérêts pour les sports nautiques ou la baignade, est-il pertinent d’apprendre à nager ?

Raynald Hawkins : Il est important de connaître ses limites et ses habiletés en matière de natation. Il y a une différence entre savoir se baigner et savoir nager. Nous recommandons que tous les enfants apprennent à nager, même si vous n’avez pas de piscine à la maison ou que vous n’allez que rarement près d’un plan d’eau.

Apprendre à nager est une aptitude qui sert toute la vie. Il n’est jamais trop tard pour apprendre !

ECQ : Bons nageurs et plaisanciers d’expérience sont-ils moins à risque lorsqu’ils sont seuls ?

Raynald Hawkins : Peu importe votre niveau de compétences, soyez toujours accompagné afin qu’une personne puisse alerter les secours et vous venir en aide en cas d’accident. Athlètes et navigateurs ne sont pas à l’abri d’un malaise ou de la météo. Être accompagné lors d’une activité sur un plan d’eau aide à réduire les risques. Nous recommandons aussi d’informer quelqu’un de votre entourage sur votre itinéraire et sur la durée de votre sortie afin que cette personne puisse demander de l’aide si nécessaire.

ECQ : Quels sont les impacts de la consommation d’alcool, de drogue ou de médicaments sur la sécurité nautique ?

Raynald Hawkins : Selon notre étude, *36 % des décès associés à la navigation impliquent la consommation de telles substances. L’alcool, les drogues et même la prise de médicament altèrent le jugement, la vigilance, les réflexes et l’équilibre.

Le vent, les vagues, l’exposition prolongée au soleil et la déshydratation affaiblissent nos facultés. *On dit qu’une consommation sur l’eau équivaut à trois sur terre. *Source : Société de sauvetage, Société de sauvetage, division du Québec 2017

Faites le calcul. Lors d’activités à proximité d’un plan d’eau, surveillez votre consommation de près de même que le comportement de vos proches.

ECQ : Comment puis-je contribuer à éviter davantage de noyade ?

Raynald Hawkins : D’abord, adoptez des comportements sécuritaires et appliquez les règles de sécurité. En effet, en priorisant votre sécurité et celle des autres, vous donnez l’exemple autant aux jeunes qu’aux adultes sur l’importance d’être attentif sur un plan d’eau.

Vous pouvez aussi faire une différence en perfectionnant vos habiletés et vos connaissances. Pourquoi ne pas apprendre la natation, suivre un cours de secourisme, un cours de sauvetage ou un cours de navigation de plaisance ?

La plage, la piscine et la mer sont synonymes de plaisir dans la mesure où l’on comprend que l’eau peut devenir imprévisible. Se préparer, prendre des mesures préventives et éliminer les distractions feront en sorte que vous et votre famille passiez un été mémorable près d’un plan d’eau!